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Aurélie
Algér la capitale

Le désert exerce magie et fascination, face à l'infini du ciel et aux vagues de sable ondulantes, l'homme prend sa vraie dimension, relativise ses soucis et trouve des forces nouvelles dans l'isolement et la réflexion solitaire. Source de spiritualité pour les uns, de conquête, de découverte et d'aventure pour d'autres le Sahara séduit, subjugue, attire, repousse et parfois tue. Le Sahara ne laisse personne indifférent, soit on n'aime pas, on trouve ça nul et ennuyeux, soit on en tombe amoureux. La lenteur de la progression permet de prendre la dimension de l'endroit où l'on se trouve et suscite une insolite rêverie sans fin. Mer d'infertilité d'une douceur envoûtante, d'un calme édénique, d'une tragique beauté, univers minéral infini, le Sahara offre l'émotion de la beauté, la sensation merveilleuse de la plénitude, la simplicité d'une osmose totale avec une nature vierge. Chaque heure de la journée a ses plaisirs, la soirée autour du feu de camp sous le ciel étoilé, des myriades de constellations, puis la nuit à la belle étoile dans un très bon duvet, sans oublier le thé plusieurs fois par jours. Quant à celui qui est né dans cet univers, il devient un être extraordinairement adapté au milieu, il connait l'odeur du vent, il sait où sont les puits, les pâturages, il n'a pas besoin de carte ou de GPS pour trouver on chemin.

Mon premier voyage lointain eu
lieu dans le Hoggar en 1987 .

Les chameaux portent les bagages
lors de l'ascension de l'Assékrem.

Le thé plusieurs fois par jours,
trois petits verres à chaque fois,
le premier le plus âpre,
le dernier le plus doux.

Chaîne de montagne au nord-est
de Tamanrasset constitué de roches
volcaniques, comme ces cheminées
de fée dans le Hoggar.

Le principal massif est l'Atakor
dont le point culminant, le Tahat
2 918 mètres d'altitude, est
la plus haute montagne du pays.

l'objectif est l'ascension
de l'Assekrem, 2640 mètres où se
trouve l'ermitage d'été
du Père de Foucauld.

25 décembre 2006, à 7 heures du matin :
C'est du sommet de l'Assekrem que
l'on peut voir parait-il, les plus
beaux levers de soleil du monde.

Charles de Foucauld, né en 1858, est un officier
de l'armée française devenu explorateur puis prêtre
catholique et linguiste. Il mena une vie dissolue
avant de retrouver la foi et de vivre en ermite
à Tamanrasset et dans le Hoggar. C'était un
érudit qui a fait un énorme travail sur la langue
des Touaregs, leurs chants, leurs poésies.

En 1989 j'ai assisté à la messe de minuit à l'ermitage de l'Assekrem. Bien qu'étant agnostique, je m'en souviens comme si c'était hier. Les deux prêtres semblaient heureux comme des papes et le premier rang des fidèles était à moins d'un mètre d'eux tant ce lieux est minuscule. Ils nous dirent que nous vivions un noël comme Dieu l'avait voulu, dans la simplicité et le dénuement alors qu'en France les gens inculquaient aux enfants des valeurs navrantes en leur offrant beaucoup trop de jouets.

Il peut ne pas pleuvoir plusieurs années de suite sur le Sahara, mais cette année 2006, il a plu fin septembre et trois mois après, le Hoggar et ses tassilis sont en fleurs, quelle chance ! pour mon troisième voyage ici ! Et quelle prodigieuse adaptabilité de la nature. Ces petites fleurs que l'on peut voir qu'en marchant, oui vous savez, la marche ou le temps est une philosophie et l'effort heureux. Oui, l'effort, ce n'est pas un gros mot, juste du vieux français. Enfin, pas n'importe quel effort. L'effort heureux c'est celui qui ouvre les yeux du randonneur voyageur, un brin utopiste. Ces petites fleurs qui sont pléthore chez nous, et que nous ne savons pas voir car, dans notre société occidentale et mercantile, le temps c'est de l'argent, alors qu'ici le temps, ça n'a pas de prix.

Elégant mariage de pics de grès et de dunes blondes, reliefs découpés d'un esthétisme grandiose et harmonieux, situé au sud de Tamanrasset, les tassilis du Hoggar sont un des plus beaux déserts du monde. La meilleure formule pour visiter est une randonnée mixte pédestre 4x4. Avec 8 millions de km2, le Sahara est le plus grand désert du monde. Il a connu voilà plusieurs milliers d'années des périodes humides. La faune et la flore étaient celles de la savane, comme en témoignent les peintures et les gravures rupestres. Il a longtemps été traversé par d'importantes routes commerciales. Après la Seconde Guerre mondiale, d'importants gisements de pétrole et de gaz y ont été découverts.

L'art rupestre désigne l'ensemble des ouvres d'art au sens large réalisées par l'Homme sur des rochers, le plus souvent en plein air. Sur tous les continents, l'art rupestre constitue d'immenses archives de l'histoire humaine : un ensemble de signes, de figures, de symboles, d'idéogrammes, que l'homme a laissés sur les roches, à l'intérieur et à l'extérieur des grottes.
Les gravures sont de loin les plus nombreuses. La technique de base consiste à enlever de la matière grâce à un outil et à créer un contraste entre la zone gravée, plus claire, et le fond plus foncé. Très souvent, les auteurs des dessins ont procédé par piquetage, utilisant une pierre dure, un galet par exemple, pour taper sur la surface rocheuse et l'entamer. Ces surfaces, surtout dans les régions arides, sont patinées par le temps, c'est-à-dire légèrement modifiées physiquement et chimiquement par l'action des éléments, et elles présentent une coloration sombre. Le piquetage brise cette microcouche superficielle et fait apparaître l'intérieur plus clair de la roche. La juxtaposition et la superposition des des impacts permettent de dessiner des traits qui tranchent sur la roche. Cette technique a été utilisée à toutes les époques et sur tous les continents.
. Les peintures sont moins nombreuses car elles se conservent moins bien à l'extérieur. Avec le temps, sauf lorsqu'elles sont protégées localement par des auvents ou par une exposition favorable, elles s'affadissent et finissent par disparaître. Cela a dû arriver à des dizaines de milliers d'images. Leurs techniques sont connues. À l'inverse de la gravure, on concrétise une image par un apport de matériau colorant. La véritable peinture implique d'utiliser deux éléments au moins : le pigment pour la couleur, un liant pour la fluidité.
Les premières découvertes de cet art rupestre sont à mettre au crédit des explorateurs du Sahara. Les militaires prennent ensuite le relais des explorateurs. Entre temps, une ethnologue suisse, Yolande Tschudi, effectue plusieurs relevés qu'elle publie en 1956 avec une des premières tentatives de classification chronologique des ouvres. L'art rupestre du Sahara a été révélé au grand public par Henri Lhote, notamment avec l'exposition en 1958 à Paris des relevés des peintures du Tassili N'Ajjer, au nord de Djanet, effectuées durant les années 1956 et 1957. Le tassili fait alors une entrée fracassante dans l'histoire de la civilisation. Henri Lhote organisera ensuite plusieurs expéditions dans le Tassili, plateau de Tidjelahine, oued Djerat, et publiera de nombreux ouvrages de vulgarisation pour le grand public. Tassili veut dire plateau. Le Sahara constitue un ensemble rupestre riche, et nous découvrons que les racines civilisationnelles des Africains sont plus anciennes que les pyramides.
Jusqu'au milieu du vingtième siècle le Sahara est considéré comme une contrée aride et inhabité, à part quelques Touaregs qui luttent pour leur survie. La découverte de l'art saharien balaie cette vision des choses. Les fresques révèlent que le Sahara avait été fertile et qu'il avait été le foyer d'une grande diversité de cultures annonçant celles des peuples de l'Afrique actuelle.
Aux explorateurs et scientifiques, il convient d'ajouter les guides Touaregs qui sont les véritables découvreurs de ces peintures
Dans l'état actuel des connaissances on peut admettre que l'art rupestre saharien a débuté lorsque le Sahara connaissait sa dernière grande période humide. Les écoles les plus anciennes seraient l'ouvre de différents groupes culturels, chacun avec son style propre, mais qui avaient élaboré une haute civilisation pastorale. Il s'est ensuite généralisé et uniformiser sur tout le Sahara.
L'art rupestre traduit une volonté de créer une image durable et d'influer sur le cours des choses. Il semble évident que les pasteurs sahariens ne se sont pas contentés de représenter des scènes de la vie quotidienne, mais qu'une grande partie de leur art a un contenu mystique. La motivation première a dû être la communication avec les autres membres du groupe ou avec des entités surnaturelles, divinités ou esprits.
L'art rupestre que pratiquent encore de nos jours des peuples que l'on qualifie à tort de "primitifs", montre une grande diversité et une extraordinaire complexité. Les interprétations fournies par les initiés des cultures contemporaines démontrent l'impossibilité de deviner le sens des figures lorsque la tradition qui les a engendrées est perdue. Les images ne parlent pas par elles-mêmes. Mais si le sens est définitivement perdu, le rapport avec le sacré semble évident, surtout dans les ouvres anciennes. Le contraste est total avec les ouvres des périodes plus récentes, où l'on trouve bon nombre de représentation de guerriers, souvent montrés en action de combat ou de chasse. On peut penser que ces modifications sont dues à l'arrivée des premières populations méditerranéennes, berbères, porteuses d'une idéologie en rupture avec les croyances des anciennes populations sahariennes.
La couleur naturelle du grès est jaune. Hors abris il est fortement patiné en rouge, couleur dominante du paysage avec le blanc jaune du sable. La palette des couleurs n'est pas très riche. Elle est limitée par les ressources locales. Le rouge domine et provient de nodules d'ocre naturel (schistes de couleurs diverses) qui par endroits affleurent en grandes quantités. Les couleurs les plus souvent employées sont les différentes nuances de rouge, de violacé, de jaune. Ce sont les couleurs des schistes les plus communs. Le gris, le bleu, le vert olive, qui apparaissent notamment dans les peintures de masque, proviennent également de schiste dont l'existence est plus rare. Quant au blanc les peintres devaient aller le chercher en quantité importante dans les gisements de kaolin peu nombreux qui pouvaient être très éloignés des sites.

On ne sort pas indemne de douze jours en plein désert..

Ma bonne étoile.
Alors qu' en une génération, la nôtre, nous avons parait-il, multiplié notre consommation d' eau par sept, nous allons faire notre toilette avec un à deux litres d' eau par jour et quelques lingettes.
Nos deux cuistots, avec un matériel rudimentaire et pas de réfrigérateur, vont nous préparer une nourriture succulente, variée, avec beaucoup de légumes, cela avec un seul ravitaillement intermédiaire et une chèvre achetée à un famille touareg.
Dans les dunes et sur les pistes, nos chauffeurs de 4x4 semblent s'entraîner vaillamment pour le prochain Dakar cela sans jamais nous mettre en danger.
Oui, on ne sort pas indemne de douze jours en plein désert. Ici une seule règle prévaut: Inch Allah.
Dans le désert, pas de carte IGN, pas de panneaux indicateurs, dés le premier soir on ne sait plus où on est.
Le deuxième soir, on sait plus qui on est, une douche avec un litre d' eau ça laisse des traces.
Le troisième soir on sait même plus où on habite, et c' est la que les miracles se produisent.
La nuit, les roches de grès, si joliment sculptées par la nature, se métamorphosent en affreux géants tournant autour de notre bivouac en faisant la chenille. Uniquement les nuits de pleine lune, Les pommiers de sodome rendent visite aux peintures rupestres et, dans de longues soirées au coin du feu parlent du bon vieux temps. Une tribut de lézards, à cause de la fraîcheur de la nuit, entre dans nos duvets, et, comme la petite bête qui monte, descendent à nos pieds faire la chatouille à ceux ayant des ampoules. Les coloquintes se réincarnent en créatures étranges, sensuelles, équivoques, et, cheveux au vent, chaque nuit, entrent en télépathie avec les elfes des contes populaires islandais. Les centaines de milliers de cailloux qui peuplent les regs, soudain se lèvent comme un seul homme, se tortillent dans tous les sens, sautent en l' air, lèvent les bras au ciel, tout peinturlurés en bleu blanc rouge ils chantent à tue-tête: On est en finale! On est en finale!.
Mais il y a plus extraordinaire encore.
Parmi les millions d' étoiles qui ornent le plafond de ma chambre, l' une d' elles, la plus belle, pour une raison que j' ignore et c' est bien ça qui me chagrine, entame une descente vertigineuse, sans parachute, comme attirée par notre bivouac, tandis que le lit de sable sur lequel je dors flotte dans les airs. Une rencontre à hauts risques est inévitable, elle se produit alors que le soleil est à son zénith, immédiatement c' est le coup de foudre, nous tombons dans les ailes l' un de l' autre, erreur fatale provoquant notre chute, heureusement en douceur, sur le sable chaud du Sahara au moment même où notre guide pousse son cri de guerre bi quotidien :
- A table !!!!
- A table ? c' est quoi une table !!! ???

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