L'Iran. Voyage en Iran de Daniel Ginibriere, rêve, évasion, légendes, aventure, photos d'Iran, Iran, Téhéran, Alamut, Alborz, Shiraz, Persepolis, Yazd, Zagros, Bakhtyaris, Ispahan, Abyaneh, Hafez, Sa'adi, Qom, Zoroastrien, palais Ali Qapou, Norouz, voyages, rêve, évasion, légendes, Naqsh-é Rostam, pont Khadjou, Kachan, secte dite des assassins, Hashishins, monts Alborz, tour du silence.

L ' ~ I R A N ~

Voyage en Iran
du Nord-Ouest
Voyage en Iran
Ispahan, Yazd, Chiraz, Qom
Retour à l'accueil la capitale Téhéran
Alamout

Connu sous le nom de Perse jusqu'en 1935, l'’Iran, 71 millions d'habitants, a pour capitale Téhéran, sa langue est le persan ou farsi, sa monnaie le rial.
C'est un pays montagneux, sismiquement très instable et partiellement désertique d'une superficie de 1 648 000 km2. La partie occidentale est la plus peuplée et la plus montagneuse. Le climat est principalement aride ou semi-aride.
La conversion à l’islam est progressive jusqu’au IXe siècle. L’Iran a été islamisé, mais pas arabisé. De nos jours la population se compose de musulmans chiites 63%, sunnites 34%. L’Iran possède l’une des civilisations continues les plus anciennes du monde. C'est une mosaïque de plus de 80 ethnies : Persan, 51 %, Azéri 20 %, Kurde 9 %, Arabe 2 %, etc. Le pays compte près d’un million de réfugiés, la plupart originaires d’Afghanistan et d’Irak, car pour eux, l'Iran, c'est l'Amérique et sa diaspora est estimée à environ 2-3 millions de personnes.
A partir de 1953, Mohammad Reza Shah Pahlavi met en place un régime autocratique fondé sur l’appui américain. Il modernise l’industrie et la société grâce aux revenus du pétrole et à un programme de réformes nommé la Révolution blanche. L’Iran entre dans une période de prospérité, mais la société, bouleversée dans ses racines, souffre du manque de liberté. Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre son régime, Mohammad Reza Pahlavi quitte son pays le 16 janvier 1979.

Le 1er février 1979, l'ayatollah Khomeini revient triomphalement après un exil de 15 ans. Il met fin à la monarchie le 11 février et installe un gouvernement provisoire. De nombreux partis politiques et groupes religieux existaient. Les théologiens sont les premiers à rétablir l’ordre, avec l’aide des comités locaux. Connus sous le nom de Gardiens de la Révolution à partir de mai 1979, ces groupes ont vite pris le pouvoir dans les gouvernements locaux. Les tribunaux révolutionnaires permettent l’élimination de figures de l’ancien régime et des opposants de tous bords. A l'issue du référendum du 1er avril 1979, une république islamique est instaurée, Khomeini en devient le guide suprême. L’Iran a maîtrisé son très fort taux de fécondité, passant de 5 enfants par femme à la fin des années 1970 à 1,82 aujourd’hui.

La population se stabiliserait un peu au-dessus de 80 millions d’habitants en 2050. Espérance de vie : 69 ans pour les hommes, 73 ans pour les femmes.
L’Iran est un pays en développement marqué par une forte intervention de l’État, 90 % de la population salariée est payée par l’État, et subissant des sanctions commerciales handicapantes. Son économie est fortement marquée par la prédominance du secteur pétrolier et gazier qui représente 80 % des exportations du pays, mais bénéficie aussi de certains atouts maritimes et agricoles. L'Iran constitue la deuxième économie de la région. C'est le 4e producteur de pétrole au monde et il dispose aussi de la 2e plus grande réserve en gaz naturel, après la Russie, et en est le 6e producteur. Le niveau de vie actuel est inférieur à celui des années 1970 et la valeur du rial, a été divisée par 160 ces 30 dernières années.
Le taux d’alphabétisation est de 80 % chez les plus de 15 ans. La durée moyenne de scolarisation est de 12 ans. En 2004, l’Iran comptait plus de 2,2 millions d’étudiants à l’université dont 60 % de filles. La situation des droits de l’homme est jugée très préoccupante. Les lois iraniennes sont basées sur la Charia. Toutes les relations sexuelles en dehors du mariage hétérosexuel sont interdites et aucune distinction légale n’est faite entre les relations consenties ou non consenties. Quant aux élections présidentielles, il y a toujours eu des fraudes. La constitution affirme la primauté du religieux sur le politique.

Est-il temps de faire de l'Iran notre ami ?


L'idée selon laquelle ce pays serait une force de stabilité dans la région du Golfe fait son chemin.
Fini le rôle de croquemitaine, fort d'un accord nucléaire habilement négocié et d'une alliance pragmatique avec le reste du monde,
l'Iran est redevenu un pays fréquentable.
Mythe de la Perse éternelle, de la route de Soie... Au-delà de la curiosité, une certaine ouverture d'esprit est nécessaire. Car il faut se plier aux règles du pays hôte: voile pour les femmes, pas d'alcool, les voyageurs sont souvent étonnés de la richesse du patrimoine, magnifique, et du peuple, chaleureux et très cultivé.
Les autorités iraniennes comptent d'ailleurs séduire les Français. «Nous avons un plan spécial pour accueillir 200 000 touristes français chaque année», a déclaré le vice-président iranien Massoud Soltanifar en septembre 2016. Leur nombre est déjà passé de 8000 en 2013 à 18 000 au total en 2015, avant la levée des sanctions.


Les jeunes filles iranienne veulent avoir un nez parfait !!!

Malgré l'attaque à l'acide qu'elle a subie il y a huit ans et qui lui a fait perdre la vue, l'Iranienne Massoumeh Attaie refuse d'être uniquement perçue comme une victime. Elle veut aussi être reconnue comme une artiste.
Cette femme de 35 ans n'a jamais pu obtenir justice pour l'attaque brutale de son beau-père, qui l'a défigurée à jamais en lui jetant de l'acide au visage parce qu'elle avait demandé le divorce. Sa belle-famille a notamment menacé de réserver le même sort à son fils si elle portait plainte. "J'ai choisi mon fils plutôt que la justice", affirme-t-elle. Un choix terrible qu'elle préfère laisser derrière elle pour éviter que son esprit ne soit totalement perturbé.
Avec d'autres victimes d'attaques à l'acide, Massoumeh a organisé cette semaine une exposition d'ouvres d'art à la galerie Ashianeh de Téhéran pour sensibiliser les gens à ce fléau et recueillir des fonds, qui seront reversés à l'Association de soutien aux victimes. "Je ne veux pas que mon nom soit cité comme une victime mais plutôt comme une artiste", affirme Massoumeh, qui pratique la poterie et la sculpture.
Elle vit aujourd'hui dans la capitale avec son fils âgé de 12 ans après avoir fui sa famille qui habite à Ispahan, troisième ville du pays. Elle donne des cours d'art à d'autres personnes non voyantes et se dit fière d'être "totalement indépendante". "J'espère que cette exposition encouragera d'autres personnes comme nous et leur redonnera confiance pour sortir de leur isolement et revenir dans la société", dit-elle.
Aucun chiffre n'existe sur le nombre des victimes d'attaque à l'acide en Iran, mais la presse en rapporte régulièrement. En 2014, une série d'attaques à l'acide contre des femmes portant des vêtements "immoraux", selon certaines affirmations, ont provoqué une vague de protestations dans le pays. Avant cela, le cas le plus connu fut celui d'Ameneh Bahrami, une jeune femme attaquée à l'acide après avoir refusé une demande en mariage. La justice a condamné son agresseur à subir la loi du talion, c'est-à-dire une attaque à l'acide devant le rendre à son tour aveugle. Mais, au dernier moment, elle a choisi de lui accorder son pardon. Parmi les victimes figurent aussi des hommes. Mohsen Mortazavi, un jeune Iranien, a ainsi été attaqué par un collègue jaloux de son travail.
Ses oeuvres sont des auto-portraits fabriqués avec des bouts de bois appelés "moaragh". "J'ai voulu montrer le moment où ça s'est passé", affirme Mohsen, lunettes rectangulaires et casquette vissée sur le crâne. "Nous voulions faire entendre à l'opinion publique notre voix et notre cri, le cri de ceux qui ont été brûlés comme nous (...). Le meilleur moyen qu'on a trouvé, c'était l'art", explique-t-il. "C'est génial de voir comment cette exposition a permis à ces gens de revenir dans la société", affirme Zahra Safaie, une jeune Iranienne de passage à la galerie. "Le fait qu'ils puissent utiliser leurs mains pour exprimer leurs sentiments (...), que leur visage (brûlé) perde de son importance et qu'ils prennent du plaisir, c'était très intéressant pour moi", dit-elle encore.
AFP, publié le samedi 03 mars 2018 à 09h30



Cinéma : l'Iranien Farhadi ne vient pas chercher son Oscar du
meilleur film étranger, "Le Client", pour protester contre Trump.

A 44 ans, le metteur en scène iranien Asghar Farhadi, déjà une légende dans son pays, a remporté son second Oscar du meilleur film étranger pour "Le Client", une récompense qu'il n'est pas venue chercher pour protester contre le décret migratoire de Donald Trump.
Fin janvier, il avait décidé de ne pas se rendre à la cérémonie de remise des prix, dénonçant les restrictions d'entrée aux Etats-Unis imposées par le président américain aux ressortissants d'Iran, de Syrie, du Yémen, de Libye, d'Irak et du Soudan. Dans une déclaration lue en son nom, M. Farhadi a indiqué n'avoir pas voulu venir à Los Angeles par solidarité pour les gens qui n'avaient pas été respectés par le décret anti-immigration de M. Trump.
"Diviser le monde entre les catégories +Etats-Unis+ et +Nos ennemis+ crée la peur, une justification trompeuse pour l'agression et la guerre", a dit le réalisateur dans une déclaration lue par l'ingénieure et astronaute née en Iran Anousheh Ansari. "Ces guerres empêchent la démocratie et les droits humains dans des pays qui ont eux-mêmes été victimes d'agressions. Les réalisateurs peuvent tourner leur caméra pour capturer des qualités humaines partagées et briser les stéréotypes sur diverses nationalités ou religions. Ils créent de l'empathie entre nous et les autres, une empathie dont nous avons besoin aujourd'hui plus que jamais", a-t-il encore souligné.
Asghar Farhadi est devenu célèbre dans le monde grâce à son film "Une séparation", chronique d'un divorce et d'une fillette ballotée entre ses deux parents en train de se déchirer, qui décrit les fractures de la société iranienne. Sorti en 2011, il avait reçu une moisson de récompenses, dont l'Oscar et le Golden Globe du Meilleur film en langue étrangère, le César du Meilleur film étranger et l'Ours d'Or du Festival de Berlin.
Des prix accordés au cinéma iranien alors que le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad était encore au pouvoir. Les Iraniens ordinaires avaient alors salué sur les réseaux sociaux le discours de Farhadi plaçant l'art, la culture, l'histoire et la fierté nationale au-dessus de la politique et des relations tendues de l'Iran avec les pays occidentaux.
"Le Client", une coproduction française, raconte l'histoire d'un couple d'acteurs qui se défait alors qu'il joue "Mort d'un commis voyageur", la célèbre pièce du dramaturge américain Arthur Miller. Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti, deux fidèles du cinéaste, en sont les interprètes principaux.
La structure des scripts de Farhadi "est toujours complexe, mais fluide", avait estimé la critique de cinéma Béatrice de Mondenard, en introduisant "Le Client" à Cannes. "Il cherche à montrer les difficultés inhérentes à la relation entre les gens, les choix auxquels ils sont confrontés, des choix qui questionnent sur nos valeurs et nos convictions", selon elle. Le contrôle de Farhadi sur la mise en scène et les acteurs est "très précis, jusque dans les moindres détails, et pourtant après maintes répétitions (...) on finit par se sentir libre", selon l'acteur français Tahar Rahim.
Asghar Farhadi, qui a longtemps travaillé en Iran, a su transformer les restrictions imposées par le régime à Téhéran, en sources de créativité. "Il existe deux types de censure: la censure officielle et l'auto-censure, ce qui est beaucoup plus dangereux", selon lui. Il ajoute que, si à l'extérieur du pays "les restrictions ne me pèsent plus" il est "toujours conditionné" par les années passées en Iran. "J'essaie de regarder cela comme un avantage plutôt que comme un obstacle et d'y répondre de manière créative", avait-il ajouté lors de la consécration d'"Une séparation". Le tournage de ce film à Téhéran avait dû être interrompu, car Farhadi avait pris position en faveur de certains de ses confrères réalisateurs persécutés. L'affaire avait été résolue après des excuses, mais le metteur en scène avait reconnu à Berlin que, "comme tout réalisateur iranien", il avait toujours peur de ne pas pouvoir continuer à tourner dans son propre pays.
Parmi ses autres films, "Danser dans la poussière" (Dancing In The Dust), "La Fête du feu" ou "Les Enfants de Belleville". Farhadi est aussi le premier cinéaste iranien à avoir été récompensé par un Bafta, en remportant le prix du meilleur film dans une langue étrangère pour "Une séparation".
AFP, publié le lundi 27 février 2017 à 09h20.

Behnaz Shafiie, jeune motarde iranienne de 27 ans, est devenue le
symbole du combat des femmes ayant réussi à s'imposer sur une moto


Sur sa grosse cylindrée tout terrain, Behnaz Shafiie, jeune motarde iranienne, s'élance sur une piste en terre près de Téhéran pour réaliser un saut spectaculaire d'une quinzaine de mètres.
A 27 ans, cette jeune femme est devenue le symbole du combat de ces Iraniennes qui, avec courage, ont réussi à s'imposer sur une moto malgré les contraintes du pouvoir qui leur interdit de circuler en deux roues sur la voie publique. Mais elles peuvent désormais le faire sur des pistes spéciales: à l'entrée de l'une d'elles située à Parand, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Téhéran, deux grandes banderoles précisent bien qu'elle est "réservée aux femmes". Celle des hommes, plus vallonnée et plus longue, est située à proximité. Si les pistes sont bien délimitées, Behnaz Shafiie s'entraîne néanmoins avec un homme, Javad Zanjani, vieux spécialiste du motocross qu'il pratique depuis 35 ans. Grâce à son obstination, la jeune femme a pu réaliser son rêve, en obtenant récemment l'autorisation pour les femmes de faire de la moto sur circuit ou sur piste, ainsi que d'organiser et de participer à des compétitions.
La jeune femme a acheté sa première moto à 22 ans, mais c'est seulement depuis trois ans qu'elle a décidé d'en faire son métier malgré les obstacles. "Pendant deux ans, j'ai fait de la moto le soir derrière la maison en m'habillant en garçon", se souvient-elle. "Lorsque les gens se rendaient compte que j'étais une femme, la plupart m'encourageaient, mais certains hommes disaient que ma place était devant la machine à laver ou à la cuisine", note la jeune femme en riant. Sa persévérance a fini par payer: il y a six mois, les femmes ont obtenu le droit de faire de la moto sur piste et depuis, deux compétitions féminines ont déjà été organisées. "Avant c'était illégal, mais aujourd'hui, il y a une dizaine de femmes qui font de la moto en tant que professionnelles", affirme Behnaz Shafiie, qui a gagné la première compétition féminine de motocross jamais organisée en Iran.
Elle dit connaître personnellement au moins "une cinquantaine" de femmes qui pratiquent le motocross pour le plaisir.
La piste pour femmes proche de Téhéran a été ouverte il y a deux mois. "Nous y avons organisé une journée de formation. Entre 40 et 50 femmes sont venues pour s'initier", confirme l'entraîneur de Behnaz Shafiie. La jeune motarde espère qu'un jour les femmes seront aussi autorisées à rouler à moto en ville. Si elles sont nombreuses à conduire une voiture en Iran, les autorités refusent pour l'instant de leur délivrer des permis moto.
"Beaucoup d'Iraniennes se plaignent des restrictions qui les empêchent de faire plein de choses dans le pays", mais beaucoup brillent malgré les contraintes", affirme Behnaz qui dit avoir "voulu montrer l'exemple".
"Lorsqu'on se bat pour ses idées, on peut certainement réussir", ajoute-t-elle.
Le premier pas qu'a été l'autorisation donnée aux femmes de faire de la moto sur piste ou circuit est la "preuve", selon elle, que les Iraniennes peuvent "faire reculer les restrictions" politiques et sociales. Signe de cette évolution, les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants dans les universités et il y a de plus en plus de femmes qui pratiquent un sport professionnel dans différentes disciplines comme le karaté, l'athlétisme, le volley et le basket-ball. Elles participent et gagnent des compétitions internationales, même si elles doivent toujours porter le voile. Ce qui les empêche de participer à certaines disciplines comme la natation.
Mars 2017

Le cinéaste oscarisé en 2012 pour Une Séparation ainsi que les cinq autres réalisateurs nommés ce soir dans sa catégorie,
Martin Zandvliet (Land of Mine), Hannes Holm (A Man called Ove), Maren Ade (Toni Erdmann), Martin Butler et Bentley Dean (Tanna),
ont publié un communiqué dénonçant «le climat fanatique et nationaliste» régnant à l'heure actuelle aux États-Unis. Ils évoquent
les «murs qui nous divisent» et «nous empêchent de découvrir que nous ne sommes pas si différents.» Ils ont déclaré :
«Quel que soit le vainqueur de l'Oscar du meilleur film étranger ce dimanche, nous refusons de le penser en termes de frontières»


Maryam Mirzakhani est une mathématicienne iranienne, professeur à l'université Stanford, née le 5 mai 1977 à Téhéran et morte le 15 juillet 2017 aux États-Unis. Responsables politiques et médias en Iran ont salué la mémoire de Maryam Mirzakhani, mathématicienne de renom morte samedi aux Etats-Unis à 40 ans. Spécialiste de la dynamique et de la géométrie des surfaces dites de Riemann, elle était la première femme à avoir remporté, en 2014, la médaille Fields, l'une des récompenses scientifiques les plus réputées, considérée comme le Nobel de la discipline. Alors qu'en Iran, toutes les femmes doivent porter le voile pour couvrir leur chevelure et que les médias ne publient d'ordinaire pas de photo non voilée de femmes iraniennes, plusieurs journaux ont publié en « une » de grandes photos sans voile, pour saluer la mémoire de la mathématicienne. C'est le cas du quotidien conservateur Hamshahri, qui titre « La génie de la mathématique a cédé devant la puissance de la mort », et du quotidien économique Donaye Eghtessad qui annonce le « départ final de la reine des mathématiques ». Le président Hassan Rohani avait publié dès samedi une photo non voilée de la mathématicienne sur son compte Instagram en déplorant sa « triste disparition ».

Deux calendriers cohabitent en Iran :
- le calendrier solaire persan, d'origine zoroastrienne, qui commence le 21 mars, jour de l'équinoxe de printemps, qui rythme la vie quotidienne et auquel tout le monde se réfère.
- le calendrier lunaire musulman, qui détermine les événements religieux.
De plus notre calendrier grégorien occidental est bien connu par tous les acteurs du secteur du tourisme et il est utilisé dans les relations avec le reste du monde occidental.

L'Iran détient le record mondial de festivités, 132 jours fériés par an, week-ends compris. Ces différents calendriers et festivités impliquent souvent la fermeture de musées et de sites historiques.

Parmi toutes, deux sont les fêtes les plus importantes en Iran :
- Norouz, 21 mars (du 21 au 24), jour du Nouvel An iranien depuis des millénaires, fête de famille par excellence. On se rend visite, on soigne les repas, on pique-nique en famille, on s'échange des cadeaux.
- Achoura, anniversaire du martyre de Hussein, troisième imam des chiites, qui suit le calendrier lunaire. Les fêtes d'Achoura ont une dimension plus communautaire, avec processions, théâtres de rue (tazieh), énormes cuisines pour dizaines de milliers de personnes, foules de fidèles ou de badauds, familles avec enfants... En Iran cette fête, (pratiquée parfois dans d'autres pays chiites avec des cérémonies violentes comme la flagellation sanglante) se déroule de façon plus pacifique. Par la volonté de l'ayatollah Khomeini et du clergé, toutes les manifestations violentes de ferveur religieuse ont été interdites.

Ramadan en Iran :
En Iran de nombreuses personnes sont exemptés du jeûne, en fonction des dépenses d'énergie auxquelles elles sont soumises dans leur quotidien. Les travailleurs faisant des travaux pénibles, les gens en déplacement, les femmes enceintes ou qui allaitent, les malades, les personnes très âgées, les touristes étrangers font partie de ces personnes exemptés de jeûne. Le jeune est reporté au bon vouloir des croyants. En conséquence, la plupart des restaurants et sites restent ouverts toute la journée dans toutes les grandes et moyennes villes iraniennes, ainsi que le long des axes routiers principaux.

Week-ends en Iran :
En Iran les week-ends sont le jeudi après-midi et le vendredi. Les administrations sont fermées, dès le jeudi matin le plus souvent. Les bazars sont fermés seulement le vendredi, mais ils rouvrent partiellement en fin d'après-midi. Les sites et les musées ont un jour de fermeture hebdomadaire, qui n'est pas forcément ni le jeudi ou le vendredi et qui est différent selon les sites.

Pour les femmes : le foulard est obligatoire. Il doit couvrir les cheveux et le cou : il peut être fleuri ou de couleur, mais ne peut en aucune façon être remplacé par un chapeau ou un turban. Pas de manches courtes, ni de décolleté, les jambes ne doivent pas être nues. Pour les hommes : pas de short ni de bermuda.

Il y a de magnifiques paysages et beaucoup de scènes de vie à photographier avec discrétion, en respectant la dignité des personnes.

Un cadeau de la France.

Ce cabriolet avait été offert au Shah d'Iran par le gouvernement français lors de son premier mariage avec Fawzia, le 16 mars 1939, au Caire. Jusqu'en 1979, la Bugatti du Shah est restée dans la cour royale de l'Iran. Ensuite, les Ayatollahs au pouvoir, après avoir failli la détruire, l'ont vendue 250 dollars à un Américain de passage. Puis elle sera expédiée en Angleterre pour une reconstruction complète, équipée d'un moteur V8, et cédée au musée Petersen de Los Angeles.
Un second exemplaire vient d'étre construit et a été l'une des attractions du salon Rétromobile de février 2017 à la porte de Versailles à Paris. Cette réplique va combler les amateurs d'histoire et de belles voitures.
Spécialisée dans la restauration et la reconstruction de voitures d'avant-guerre, Auto Classique Touraine, petite entreprise de sept collaborateurs, ressuscite depuis 1997, les grands-mères automobiles. Des Hispano Suiza, Talbot, Delahaye, Audi Type C 1013, Renault, Alfa Roméo, Lancia Lambda et plusieurs modèles de Bugatti y ont retrouvé une nouvelle jeunesse. Le gérant n'est autre que Patrick Delage, arrière-petit-fils du constructeur Louis Delage.
C'est en 2013 que l'entreprise a reçu la commande de reconstruction de la Bugatti du Shah à partir d'un châssis existant. Le chef d'atelier s'est alors envolé pour Los Angeles. Il a obtenu de la direction du musée l'autorisation de photographier l'originale sous toutes les coutures, prendre des mesures pour les gabarits.
Le client, un Indonésien, s'est déplacé deux fois en Touraine pour suivre les avancées du chantier de plus de 5.000 heures de travail. Il s'est adressé à un motoriste Bugatti en Angleterre pour parachever l'auto. D'une valeur estimée au million d'euros, elle devrait rouler cet été. Ça tombe bien, c'est une décapotable.

Historique, de la Perse, à la République islamique d'Iran

Vers 6000 av. J.C. : apparition de la civilisation sur le plateau iranien.
560-330 av.JC. : L'empire Achéménides, dura 230 ans, depuis Cyrus jusqu'à Darius III. Il réunit l'Asie occidentale depuis la Méditerranée jusqu'à l'Indus, ainsi que l'Égypte et une partie de l'Afrique septentrionale. Les Achéménides étaient une confrérie de la première tribu des Perses, les Pasargades.
331 av. J.-C. : Alexandre le Grand conquiert l'ensemble de la Perse après avoir vaincu Darius III. Chute de l'Empire achéménide et début de l'hellénisation de la Perse.
224-651 : Les Sassanides règnent sur le Grand Iran jusqu'à l'invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour la région tant sur le plan artistique que politique et religieux.
637-650 : conquête de l'Empire perse par les Arabes, qui l'intègre dans le califat. L'islam remplace progressivement les autres religions.
650-680 : alors que le califat omeyyade s'installe à Damas, le chiisme se développe après l'assassinat d'Ali, cousin, fils adoptif et gendre de Mahomet, dont le fils, Hussein, sera tué par les troupes omeyyades lors de la bataille de Kerbala en 680.
1121-1122 : les Mongols, sous la conduite de Gengis Khan, envahissent la Perse.
1501-1736 : Les Séfévides ou Safavides règnent sur l'Iran de 1501 à 1736. Succédant aux Timourides, ils sont issus d'un ordre religieux soufi, fondé au XIVe siècle. Ils sont chiite. L'arrivée au pouvoir des Séfévides est liée directement au développement du soufisme en Iran et en Asie centrale.
1786-1925 : La dynastie Kadjar ou Qajar, Qadjar, Qajar règne sur l'Iran.
1907 : la Russie et la Grande-Bretagne se partagent la Perse en zones d'influence. Découverte de gisements pétroliers. Création de l'anglo-persian Oil Compagny qui deviendra la British Petroleum.
1921 : le colonel Reza Khan s'empare du pouvoir à Téhéran après un coup d'Etat militaire. Il occupe le poste de premier ministre jusqu'en 1925.
1925 : soutenu par les Britanniques, Reza Khan se fait proclamer chah de Perse. Il est couronné le 25 avril 1926 sous le nom de Reza Chah Pahlavi.
1934 : 31 décembre : le royaume des Perses est rebaptisé Iran par un décret royal.
1941 : 25 août : l'Iran est envahi par les forces britanniques au sud et à l'ouest et par les Soviétiques au nord. Reza Chah, favorable à l'Allemagne, doit abdiquer en faveur de son fils, Mohammad Reza.
1951 : 29 avril : nationalisation de l'industrie pétrolière.
1953 : 19 août : un coup d'Etat militaire soutenu par le chah et par la CIA.
1954 : l'exploitation pétrolière revient à un consortium pour 25 ans.
1960 : 14 septembre : l'Iran, l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak et le Venezuela créent l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
1963 : Le chah lance la « révolution blanche », destinée à moderniser l'économie et la société. Ces réformes et la mainmise américaine déplaisent aux opposants, au clergé, et en particulier à l'ayatollah Khomeiny, expulsé un an plus tard en Irak.
1967 : 26 octobre : sacre du chah « roi des rois », à la manière des princes perses achéménides et sassanides.
1977 : nombreuses manifestations d'étudiants brutalement réprimées.
1978 : premiers mouvements révolutionnaires : émeutes, combats, loi martiale et gouvernement militaire, de nombreux morts, grève générale.
1978 : 6 octobre : Khomeiny lance des appels au soulèvement, il est expulsé d'Irak vers la France et s'installe à Neauphle-le-Château.
1979 : 16 janvier : après avoir constitué un Conseil de régence, le chah quitte l'Iran et se réfugie en l'Egypte.
1er février : retour triomphal de Khomeiny en Iran, il devient le Guide suprême de la Révolution.
1er avril : proclamation de la République islamique d'Iran.
4 novembre : prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis de Téhéran ; ils seront libérés en janvier 1981.
1980 : l'Irak envahit l'Iran.
1981 : Khamenei est élu président de la République.
1988 : 20 septembre : cessez le feu officiel entre l'Iran et l'Irak 1 million de morts.
1989 : mort de Khomeini, Khamenei devient le Guide suprême de la Révolution, élection de Rasfandjani au poste de Président de la République.
1997 : victoire du réformateur Khatami élu président de la République et réélu en 2001.
2000 : les réformateurs obtiennent la majorité au Parlement, les tentatives de réformes échouent en raison de l'opposition de Khamenei.
2002 : George W. Bush désigne l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord comme appartenant à l'« axe du Mal ».
2003 : Shirin Ebadi, juriste et militante iranienne des droits humains, obtient le prix Nobel de la Paix.
2004 : les conservateurs reprennent le Parlement (195 sièges sur 290), mais avec un faible taux de participation de la population, le Parlement reste aux conservateurs en 2008.
2005 : Mahmoud Ahmadinejad remporte l'élection présidentielle.
2009 : Mahmoud Ahmadinejad est réélu au premier tour, mais les partisans de l'opposition dénoncent une fraude électorale et descendent dans la rue manifester. Début du Mouvement vert. Face à son ampleur, les autorités interdisent les manifestations qui sont violemment réprimées par la police et les milices, les Bassidjis.
2015 : Accord international sur le nucléaire qui prévoit la levée des sanctions économiques et diplomatiques.



Que sait le ciel du secret de cette mise en scène ?
Garde le silence toi le prétentieux, vain serait de contester le metteur en scène.
Le meilleur des plaisirs c'est un printemps verdoyant et une belle pour jouir,
On ne sait rien du lendemain, aussi, à chaque instant prends ton plaisir.
Ce ruisseau que tu vois et ce bon vin que tu bois,
Sont en fait la fontaine de jouvence et le paradis promis à toi.
L'ascète s'enivre d'au delà et Hâfez chavire du vin d'ici-bas,
Au profit duquel des deux tranchera le créateur du monde d'ici-bas ?
Hâfez.



Personne ne sait comme est longue la séparation à l'attente du jour,
Personne ne sait sauf le captif des chaînes de l'amour.
Jurer sur ta vie est un serment indigne de toi,
Mais, jurer sur la poussière de tes pas convient à mon amour pour toi.
Pose donc tes pieds à terre tranquillement,
Car c'est sur mon visage que reposent tes pas vraiment.
Si ma belle, en te dénudant, tu nous révélais toute ta personne,
On croirait que tu es une tunique, cachant des roses en somme.
Sa'adi.

Les zoroastriens, une minorité religieuse reconnue et respectée en Iran

Zoroastre, Zarathushtra ou Zarathoustra est un « prophète », fondateur du zoroastrisme. Il serait né dans le nord ou l'est de l'actuel Iran. Traditionnellement, l'histoire de sa vie est présentée comme se déroulant entre les VIe et VIIe siècles av. J.-C.. mais de nouvelles études tendent aujourd'hui à repousser cette estimation pour finalement situer sa vie entre les XVe et XIe siècles av. J.-C. Quelques bribes de sa vie sont connues grâce aux hymnes gathiques de l'Avesta, rédigés dans une langue indo-iranienne archaïque, vieille d'environ 3 000 ans, l'avestique. Celle-ci se montre très proche des textes védiques indiens du Rig-Véda, où l'on retrouve le même type de grammaire que dans le livre saint de Zoroastre. On le connaît aussi à travers la tradition qui rapporte un récit épique de sa vie, tel un scénario exemplaire empli d'événements surnaturels et de miracles. Il est donc perçu comme un personnage historique, mais les dates à son sujet sont très discutées
Le zoroastrisme est une religion monothéiste de l'Iran ancien. Elle tire son nom de son « prophète » ou fondateur Zarathoustra, dont le nom a été transcrit en Zoroastre par les Grecs. Le zoroastrisme a fait fonction de religion officielle de l'empire perse à trois reprises, sous le roi Hystaspès, sous les Achéménides, et sous les Sassanides jusqu'en 651, date de l'assassinat du dernier roi zoroastrien. Malgré l'arrivée de l'islam et les persécutions qui en découlèrent, il a réussi à se maintenir dans le patrimoine culturel iranien, afghan et d'Asie centrale. En effet, les Iraniens, les Kurdes et les Afghans, indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes, en particulier celle de Nowruz, le nouvel an zoroastrien, célébré le 21 mars.
Les zoroastriens respectent le feu comme symbole divin. Zoroastre prêchait un dualisme apparent, qui reposait sur le combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres. Le principe de Zoroastre est qu'il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), fils d'Ahura Mazda, et un esprit mauvais (Angra Mainyu), son jumeau, tous deux opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des êtres vivants. Toutefois, le zoroastrisme est bel et bien un monothéisme, puisque seul Ahura Mazda conserve la prééminence céleste et que seul ce dernier triomphera du mal à la fin des temps.
Principes et textes du zoroastrisme :
Au début, la doctrine de Zoroastre s'est transmise oralement, comme d'autres. Puis lorsqu'un alphabet adéquat fut développé, l'Avesta, ensemble de textes sacrés, a été écrit. Mais, du texte initial, seul le quart est arrivé jusqu'à nous : les manuscrits ont été perdus ou détruits une première fois pendant l'invasion d'Alexandre le Grand et une seconde fois pendant l'invasion arabe au VIIe siècle. Malgré tout, l'équivalent d'un millier de pages sont parvenus jusqu'à notre époque. Les textes les plus sacrés sont dix-sept Gathas ou « hymnes sacrés » reconnus comme de Zoroastre lui-même, et témoignant de sa personnalité. Inclus dans l'Avesta, ils sont rédigés dans la langue la plus ancienne et la plus difficile à interpréter. Zoroastre n'a jamais prétendu être un prophète, il s'est contenté de donner des directions de recherche spirituelle. Les zoroastriens considèrent que leur dieu n'a besoin ni d'adoration, ni d'intermédiaires.
Dans la doctrine de Zoroastre, chaque personne répond de ses actes en vertu de la nature de son « Fravahr », l'équivalent du karma hindouiste. La doctrine se résume en une maxime : Humata, Hukhta, Huvarshta (« bonne pensée, bonne parole, bonne action »). Zoroastre s'est rendu compte que toute l'évolution du monde était basée sur « l'action » et « la réaction », donc la réponse à toute attitude charitable lui parut être la « bonne action ». Si en société, les gens s'adonnent à la bonté ils ne récolteront que la bonté et s'ils se livrent à la méchanceté, ils seront envahis par le mal. Selon Zoroastre, il y a en tout homme deux tendances l'une qui le porte au bien, l'autre qui le porte au mal ; ce que propose Zoroastre, c'est de toujours choisir le côté du bien, et cela se fait par une constante dialectique. Il est bien dit que c'est l'homme qui choisit, sans obligation; mais aussi que le monde ne comporte qu'une voie, celle de la « droiture ». Zoroastre a nommé son dieu Ahura Mazda, force créatrice du monde et des quatre éléments, l'eau, la terre, le feu et l'air, éléments que les zoroastriens vénèrent et respectent au plus haut point puisque venant du dieu. Il a aussi créé l'homme en lui donnant son libre arbitre afin qu'il puisse toujours choisir ce qu'il a à faire entre le bien et le mal. Les zoroastriens admettent une vie après la mort et un jugement des âmes ; chaque être humain étant jugé selon ses mérites. Si les bonnes actions l'emportent sur les mauvaises, l'âme va dans la Maison des Chants par un pont au-delà duquel l'attend le Seigneur de la Lumière. Dans le cas contraire, il s'agit d'un voyage jusqu'à la Maison du Druj. La Maison des Chants (le Paradis) est éternelle, mais pas la Maison du Druj (l'Enfer) dont la durée est limitée. Ainsi, après le temps effectué dans la Maison du Druj tous les êtres « punis » vont au Paradis.

Le temple du feu des Zoroastriens.


Yazd est le centre de la communauté des Zoroastriens, environ 40 000 personnes en Iran et qui reste fidèle à une foi préislamique centrée sur le culte du feu qui brule perpétuellement dans les temples de Yazd. C'était la religion officielle des Perses sous la dynastie des Sassanides (224-651). Ils étaient très bien vus par le shah qui évoquait souvent l'héritage préislamique de l'Iran. Comme les chrétiens et les juifs, ils sont reconnus en tant que minorité religieuse.
Plusieurs tours du silence, cimetières Zoroastrians au sommet des collines, sont visitables dans les environs de la ville.

le site Zoroastriens de Tchaktchak.

Les juifs d'Iran

Les juifs d' Iran descendent des Juifs qui sont restés dans la région après l'exil à Babylone, quand les souverains achéménides du premier empire perse ont permis aux Juifs de retourner à Jérusalem pour y reconstruire le temple détruit par Nabuchodonosor.
Les juifs d'Iran ne sont plus que 25 000, soit quatre fois moins qu'avant la Révolution de 1979, principalement établis à Téhéran, Ispahan et Shiraz. 45 000 Juifs iraniens avait émigré en Israël entre 1945 et 1977. La déclaration Balfour de 1917 éveilla en eux un engouement pour le sionisme. Progressivement, l'immigration vers Israël se faisait et alors qu'en 1917, Jérusalem comptait 1 500 juifs iraniens, en 1925, on en comptait 7 000. Ils avaient conservé la nationalité iranienne et s'étaient organisés en fonction de leur origine géographique. Le tombeau d'Esther en plein centre d'Hamadan, reste leur lieu de pèlerinage.
La semaine dernière, l'unique député juif au Parlement iranien n'a guère ménagé Israël. Non seulement Siamak Merehsedeq dénonce "les actes criminels de Tel-Aviv à Gaza" que "la communauté internationale doit condamner". A-t-il été instrumentalisé par le régime, qui se veut l'ennemi héréditaire d'Israël ? Le rabbin de la lilliputienne communauté juive d'Hamadan répond avec prudence : "Nous n'avons pas de problème avec la République islamique." Toutefois, Rassad Nejat précise aussitôt que cette capitale de province d'un demi-million d'âme comptait 7 000 juifs avant la Révolution de 1979. Aujourd'hui, ils ne sont plus que quinze, qui se réunissent tous les samedis dans la synagogue au centre d'Hamadan, à trois cents kilomètres de Téhéran, en direction de la frontière irakienne. Les autres membres de la communauté ont rejoint les États-Unis, le Canada et Israël.
Mais depuis la Révolution de 1979, contrairement aux fidèles de la foi bahaï, une dissidence de l'islam, sauvagement traqués, les juifs, comme les chrétiens et les zoroastriens jouissent de la liberté de culte et sont représentés par une poignée de députés au Parlement (un ou deux par religion). La constitution de 1979 reconnaît les Juifs comme une minorité religieuse et leur accorde un siège réservé au Parlement.
En fait, les juifs sont tolérés, à condition de se montrer discrets, de ne pas attirer l'attention. De ne pas trop protester non plus quand l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad déclare que "le mythe du massacre des juifs" est une invention occidentale, et qu'il invite, en 2006, les négationnistes du monde entier à ridiculiser l'Holocauste. Les juifs sont exclus de nombreux métiers, comme l'armée et la fonction publique. En revanche, la grande majorité de la population iranienne se montre très tolérante vis-à-vis de cette communauté.
De nombreux Juifs iraniens ont de la famille en Israël et continuent d'avoir des contacts avec eux. Depuis 1979, quelques situations ont été constatées dans lesquelles le gouvernement iranien accuse des Juifs d'espionnage, au même titre que des milliers de compatriotes iraniens, et en a même fait exécuter certains dont le représentant de la communauté à Téhéran Habib Elghanian le 9 mai 1979.

Les chrétiens d'Iran

Les chrétiens d'Iran forment un groupe de 180 000 Arméniens, de 15 à 30 000 Assyriens et d'un petit nombre de catholiques, d'anglicans et de protestants.
Les Arméniens et les Syriaques sont officiellement reconnus comme formant des minorités religieuses dans la constitution de 1906. Bien qu'ils aient subi individuellement des préjudices, ils ne sont plus sujets à persécution en tant que groupe. Pendant le XXe siècle, les chrétiens dans leur ensemble ont participé à la vie économique et sociale de Téhéran. Parmi eux, les Arméniens ont particulièrement réussi à atteindre des hauts niveaux de vie et à ouvrir un certain nombre d'écoles primaires et secondaires.
La nouvelle constitution de 1979 reconnaît aussi les Arméniens et les Syriaques comme formant des minorités nationales, mais l'accès à certaines professions leur est interdit (magistrats, officiers de l'armée, directeurs d'école, etc.) Un chrétien n'a pas le droit d'épouser une musulmane et une chrétienne épousant un musulman est considérée automatiquement comme musulmane. Le témoignage d'un chrétien devant les différentes juridictions n'a pas la même valeur que celui d'un musulman et l'héritage d'un chrétien par rapport à celui d'un musulman (s'il y a eu conversion à l'islam dans la même famille) est diminué de moitié. Ces minorités ont toutefois le droit d'élire leurs propres représentants au Majles: un pour les Chaldéens et un pour les Assyriens et deux pour les Arméniens. Les chrétiens ont la permission de suivre leurs propres lois religieuses pour les questions de mariage, de divorce et d'héritage et ont le droit de ne pas consommer de produits alimentaires halal. Les autres chrétiens n'ont pas reçu de reconnaissance particulière, comme les soixante mille Géorgiens orthodoxes (La Géorgie a plusieurs fois été vassale de l'empire perse au cours de son histoire). D'autre part, les anglicans iraniens auraient été persécutés.

Monastère arménien Saint Thaddée

Monastère arménien Saint Stépanos

Tenue vestimentaire, pas d'alcool, Les chrétiens vivent mal ces mesures qui n'existent pas dans leurs traditions. L'administration des écoles a toujours été source de tension entre les Arméniens et le gouvernement de la république islamique. Ce dernier impose que les directeurs des écoles soient musulmans, que tous les cours soient donnés en persan, que les cours de littérature arménienne soient en conformité avec les programmes du Ministère de l'Éducation nationale et que toutes les écolières et étudiantes portent le voile islamique dans les établissements, ainsi qu'elles doivent également le faire dans l'espace public.
D'un point de vue d'administration religieuse, il existe en Iran une éparchie de l'Église apostolique assyrienne de l'Orient, quatre diocèses de l'Église catholique chaldéenne et trois éparchies de l'Église apostolique arménienne.

Qom, La Mecque des musulmans chiites.

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