Une époque formidable, l'arme nucléaire, l'atoll de Bikini, Force de frappe.

~ U N E ~ E P O Q U E ~ F O R M I D A B L E ~

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Henry Ford,
Portrait en noir et blanc

Et des histoires de Trolls, d'Elfes et de coloquintes sur les pages Islande, Norvège, et Lybie.

Un monde de brutes :

Le monde sortait d'un dramatique épisode de son histoire où des hommes s'étaient conduits en véritables sauvages.
C’'est en septembre 1939 que le monde bascule dans l'’horreur. L’'Allemagne envahit la Pologne. L'’Angleterre et la France lui déclarent la guerre ainsi qu’à l’Autriche Hongrie. Si l’'invasion de la France, de la Belgique, de la Hollande, du Danemark et de la Norvège début 1940, se réalise sans difficultés pour les nazis, la bataille de Grande Bretagne de juillet à novembre 1940 est un premier échec relatif. Quant à l'’attaque de la Russie en 1941, elle tournera au cauchemar pendant l'’hiver 1942-1943. Devant Moscou l'’Allemagne connaît sa 1ère défaite en novembre 42 et le 2 février 43 elle capitule à Stalingrad. Dans le même temps les usines allemandes sont la proie quotidienne des bombardiers britanniques de nuit et bientôt américains de jour. L’'Allemagne a lancé 15 000 tonnes de bombes et les alliés, dans le même temps 500 000 tonnes.
Pour les alliés les bombardements classiques restent une arme terrible. Les 13 et 14 février 1945, la ville de Dresde est rayée de la carte par 900 bombardiers britanniques qui lâchent 3000 tonnes de bombes classiques tuant 250 000 personnes. C’est le bombardement le plus meurtrier de toute la guerre mondiale, il devance dans l'’horreur et le nombre de morts le bombardement américain sur Tokyo exécuté le 8 mars 45 avec 200 000 morts et devance même les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
Les technologies annoncent et accompagnent des chambardements, accélérant les ruptures, les rendant irréversibles.

L'arme nucléaire :

Dans le monde :

L'arme nucléaire est une arme de destruction massive qui utilise l'énergie dégagée soit par la fission de noyaux atomiques lourds, uranium, plutonium dans le cas des bombes A, soit par la fusion de noyaux atomiques légers, hydrogène, dans le cas des bombes H. Ses effets destructeurs sont dus au souffle et à l'augmentation de la température, comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux rayonnements. L'énergie libérée par l'explosion s'exprime par son équivalent en TNT.
L'arme nucléaire a été utilisée opérationnellement deux fois durant la Seconde Guerre mondiale, par les États-Unis contre le Japon par les bombardements des villes d'Hiroshima et de Nagasaki, entraînant plusieurs centaines de milliers de morts.
En raison de sa puissance, sans commune mesure avec celle des armes conventionnelles, l'arme nucléaire est considérée comme une arme de dissuasion visant à empêcher toute attaque majeure.
En Allemagne Adolf Hitler chercha à posséder l'arme atomique, heureusement il changea de priorités en 1942 suite au début de ses déboires sur les champs de bataille. On frémit à l’idée que les nazies auraient pu avoir la bombe atomique avant le 8 mai 1945.
C'est aux États-Unis que la bombe atomique sera mise au point et assemblée durant le projet Manhattan. Ce projet mis sur pied par les Etats-Unis a été conforté et accéléré par une lettre signée par Albert Einstein, aux opinions pacifistes, adressée au Président des États-Unis, Franklin Roosevelt. Dans cette lettre, datée du 2 août 1939, Einstein ainsi que d'autres physiciens expliquent à Roosevelt que l'Allemagne nazie effectue des recherches sur la création d'une bombe atomique. Il explique que cette bombe est capable de libérer une énergie si colossale qu'elle pourrait détruire une ville entière. Le 16 juillet 1945, la première bombe atomique, baptisée Gadget, explose lors d'un test, tandis que le président Harry Truman, qui a succédé à Franklin Roosevelt décédé le 12 avril, est en négociation à Postdam avec Churchill et Staline.
Dans la matinée du 6 août 1945, Truman, donne l'ordre de larguer une bombe atomique sur la ville d'Hiroshima, avec pour objectif de faire capituler le Japon. Cette bombe fut surnommée par l'armée américaine Little Boy, Petit Garçon, du fait de sa petite taille, et Pikadon, Lumière et bruit, par les japonais. La bombe A, à l'uranium enrichi, détona en expulsant une énergie équivalente à environ 15 kt de TNT. On estime le nombre de personnes tuées instantanément à environ 70 000 et environ 200 000 personnes supplémentaires dans les cinq années qui ont suivi.
Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne l'ordre de larguer une seconde bombe sur la ville de Nagasaki. La bombe larguée, cette fois-ci, est au Plutonium, a une puissance de 22 kt et est surnommée Fat Man. On estime qu'environ 70 000 personnes sont décédées des conséquences de l'explosion et peut-être le double dans les cinq années suivantes. Les deux bombes ont explosé à environ 500 mètres d'altitude afin de maximiser leurs effets. Le 15 août, le Japon accepte la capitulation sans conditions, l'Acte de la reddition est signé le 2 septembre 1945, ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale.
La connaissance de la puissance destructrice de la bombe atomique ont poussé plusieurs gouvernements à vouloir acquérir, comme les États-Unis, l'arme nucléaire.
C'est ainsi que rapidement, l'Union soviétique, a conçu une bombe A et l'a testée le 29 août 1949. Elle est suivie le 3 octobre 1952 par le Royaume-Uni. Le 1er novembre 1952, les États-Unis déclenchent l'explosion de la première bombe H, une bombe cent fois plus puissante qu'une bombe A. Le premier essai soviétique de la bombe H a lieu le 12 août 1953 et le 15 mai 1957 pour le Royaume-Uni. Suivront alors les premières bombes A de la France en 1960 et la Chine en 1964.
Cette rapide prolifération nucléaire, avec les tentatives, parfois réussies, de nombreux pays comme l'Afrique du Sud ou Israël, a poussé les responsables politiques à limiter l'accession aux connaissances nécessaires pour réaliser une telle arme. C'est dans ce cadre que furent ratifiés des traités comme le Traité de non-prolifération nucléaire, TNP, en 1968. Avec le début de la Guerre froide et l'accession rapide de l'Union soviétique à la force nucléaire, les deux superpuissances sont entrées dans ce que l'on appelle la dissuasion nucléaire ou équilibre de la terreur.
Pays détenteurs signataires du TNP : les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, et la Chine.
C'’est les cinq États membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.
La Corée du Nord est le seul pays qui a acquis l'arme nucléaire après avoir ratifié le TNP.
Pays détenteurs non-signataires du TNP : L’'Inde, le Pakistan et Israël.
Pays soupçonnés de développer un programme nucléaire militaire : L'Iran mais aussi Le Brésil, L'Algérie, L'Arabie Saoudite, La Syrie, le Maroc

En France :

L'histoire de la Force de dissuasion nucléaire française, aussi nommée Force de frappe, commence officiellement en 1958, pendant la guerre froide, lorsque le général de Gaulle décide de doter la France d'une force de dissuasion nucléaire.
C'est le 18 octobre 1945 qu'est créé le Commissariat à l'énergie atomique, CEA. Cet établissement a pour mission d'effectuer des recherches scientifiques et techniques en vue de l'utilisation de l'énergie atomique dans les divers domaines de la science, de l'industrie et de la défense nationale.
La première bombe atomique opérationnelle française fut portée par les Mirage IV et son premier test eut lieu en 1964. Le Centre Saharien d'Expérimentations Militaires situé dans la région de Reggane fut le lieu des premiers essais des bombes atomiques françaises à partir du 13 février 1960. 4 essais y ont officiellement eu lieu dont le premier, Gerboise bleue, atteignit 70 kT soit 4 fois la puissance de la bombe d'Hiroshima. Les 13 tirs souterrains qui suivirent étaient effectués au Centre d'Expérimentations Militaires des Oasis situé plus au sud près d'In Ecker, dans le massif du Hoggar et se terminèrent en 1966. Le site fut évacué en 1967.

Les accords d'’Evian du 19 mars 1962 accordant l'’indépendance de l'’Algérie prévoyaient que la France pouvait continuer les essais nucléaires dans le Sahara. Reggane compte 16500 habitants en 2006.
En 1963, le gouvernement français opte pour la réalisation de deux nouveaux systèmes d'armes, terrestre et naval :
• des missiles sol-sol à tirer d'un silo.
• des missiles mer-sol à tirer d'un sous-marin à propulsion nucléaire.
L'année 1964 marque le début de la permanence de la dissuasion nucléaire française avec la création des Forces aériennes stratégiques. Au printemps 1966, avec 9 escadrons de Mirage IV, l'ensemble de la 1ere composante de la force de dissuasion est réalisée. Le 24 août 1968 a lieu le premier essai d'une bombe H, sur l'atoll de Mururoa dans l'océan Pacifique.

Des manifestations pacifistes ont parfois lieu à proximité du principal site de stockage, comme à l'occasion des commémorations des 60 ans des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki. Les contestations portent d'abord sur les essais nucléaires français. Elles ont été particulièrement vives lorsque le président Jacques Chirac a décidé de reprendre une dernière fois les essais nucléaires en 1995, pour pouvoir effectuer des simulations dans le but de la continuité du développement de la Force de frappe, alors que le 12 mai 1995, le Traité de Non-Prolifération nucléaire avait été renouvelé pour une période indéfinie. Il convient tout de même d'admettre que le TNP ne contient aucune disposition visant à limiter les droits d'un État doté de l'arme nucléaire à procéder à un essai nucléaire. La France n'avait pas en 1995 signé le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.

Sur l'atoll de Bikini :

L'atoll de Bikini est un atoll des îles Marshall dans l'’océan pacifique. Il fut le théâtre d'essais d'armes atomiques menés par les États-Unis, à partir du 1er juillet 1946, la population indigène de l'île avait été évacuée. Plus de vingt explosions de bombes A et de bombes H y ont été effectuées entre 1946 et 1958.
À la fin des années 1960 et aux débuts des années 1970, quelques habitants originaires de l'île revinrent s'y installer mais furent à nouveau évacués du fait du fort taux de radioactivité enregistré. En 1998, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a recommandé de ne pas repeupler l'île, les produits locaux et l'eau des nappes étant impropres à la consommation. Il est aujourd'hui possible d'y faire du tourisme à condition de signer une décharge indiquant que l'on renonce à toute poursuite en cas de cancer. Selon les autorités, il n'y aurait pas de risque sanitaire particulier si on s'abstient de manger les fruits et légumes de l'île.

Et pendant ce temps en France :

Louis Réard, ingénieur automobile né en 1897 à Paris, lance un maillot de bain révolutionnaire qu'il baptisa du nom de Bikini. Ce maillot deux pièces, vendu dans une boîte d'allumettes, est commercialisé avec le slogan : Le bikini, la première bombe anatomique ! De quoi susciter à l'époque un véritable raz de marée de protestations.
Louis Réard présenta le bikini pour la première fois à Paris le 5 juillet 1946 à la piscine Molitor. Il eut quelques problèmes pour trouver un mannequin qui accepta de le porter. Au final, c'est Micheline Bernardini, une danseuse nue du Casino de Paris, qui présenta le premier Bikini à la presse, dévoilant ainsi son nombril, partie anatomique jusqu'alors réservée à la sphère intime. Il déclara avoir choisi le nom de Bikini en référence à l'atoll du même nom sur lequel, cinq jours auparavant, avait eu lieu une explosion nucléaire.
Les autorités de plusieurs pays comme la Belgique et l'Australie l'interdirent. La prohibition se fit aussi en Italie, en Espagne et au Portugal, sous l'impulsion du Vatican qui condamne le port du Bikini. Mais en Espagne le bikini sera autorisé à partir de 1952, car cela favorisait le tourisme. En France, le maire de Biarritz aura recours à un décret municipal pour bannir ces bouts de tissu de la plage du casino qui furent aussi interdit jusqu'aux années 1970 dans les piscines allemandes.
Dans les années 1950-1960, des mannequins et actrices bravèrent les foudres de la morale en le portant, contribuant ainsi à sa popularité. Il faudra attendre la fin des années 1960 pour que les femmes osent le porter.
Ce vêtement était déjà connu dans l'Antiquité. Les archéologues, à partir des années 1920, ont mis à jour, dans la villa de Casale en Sicile, des mosaïques représentant des femmes jouant en bikini.

Voler, le rêve de l'homme

Il existe deux cas dans les tentatives de l'homme pour voler :
. ceux consistant à planer en tombant, c'est-à-dire à se jeter d'un point haut et de planer avant d'atterrir.
. ceux effectuées avec l'objectif de gagner de la hauteur et se déplacer.

La montgolfière :

En 1783, ascension de la montgolfière du marquis d'Arlandes et de Pilâtre de Rosier. Avec ce premier vol, les frères de Montgolfier ouvrent l'ère des aérostats grâce à l'invention qui porte leur nom, la montgolfière permettant enfin à l'homme de s'élever dans les airs.
La montgolfière est un aérostat dont la sustentation est assurée par de l'air chauffé contenu par une enveloppe. La différence de masse volumique avec l'air environnant, plus froid, crée une poussée assurant la sustentation. Le maintien en température de l'air de l'enveloppe nécessite l'emport d'un carburant et d'un brûleur.

Un ballon dirigeable :

est un aéronef plus léger que l'air, également appelé aérostat, renfermant des dispositifs destinés à assurer la sustentation mais aussi des systèmes de propulsion lui conférant une dirigeabilité totale. Les dirigeables se distinguent des montgolfières qui subissent les vents et ne sont donc maneuvrables que verticalement. Pour se déplacer, les dirigeables utilisent la propulsion par hélices, qui peuvent être mues par des moteurs à explosion, par des moteurs électriques, par un pédalier. C'est le français Henri Giffard qui, le premier, a imaginé, construit et fait voler le 27 septembre 1852 un dirigeable. Ils seront vaincus par l'aviation après avoir connu leur heure de gloire pendant l'entre deux guerre.

Umberto Nobile et Roald Amundsen :

L'italien et le norvégien partirent le 11 mai 1926, de Milan à bord du dirigeable Norge que Nobile avait lui-même conçu. Ils atteignirent l'Alaska deux jours plus tard après avoir survolé le pôle. Ils accomplirent ainsi une traversée de plus de 5 300 km de vol ininterrompu. Ce voyage donna lieu à une controverse entre Nobile et Amundsen qui s'approprièrent tous deux le mérite de l'expédition.
Nobile revint au pôle Nord comme commandant du dirigeable Italia. Cette nouvelle expédition partit, le 15 avril 1928 de Milan pour rejoindre une base norvégienne du Svalbard. De là l'Italia partit pour le pôle Nord le 23 mai 1928. Après l'avoir rejoint, il fut dans l'impossibilité d'atterrir comme prévu en raison des mauvaises conditions climatiques. Le dirigeable entama le voyage de retour mais il s'écrasa sur la glace au cours d'une violente tempête. Dix hommes, parmi lesquels Nobile, furent projetés sur la glace pendant que le dirigeable reprenait de la hauteur emportant avec lui les autres membres de l'équipage qui disparurent sans laisser de trace. Les survivants, plus chanceux, disposaient du matériel tombé lors de l'impact de la nacelle : de la nourriture, une radio et une tente rouge qui leur permit de survivre sept semaines.
Une première expédition internationale de secours partit, et, un mois plus tard, Nobile fut sauvé par un petit avion suédois. Lorsque le pilote Liundborg revint chercher les autres membres de l'équipage, son avion s'écrasa, restant à son tour prisonnier des glaces. Au total, sept personnes de l'équipage de l'Italia périrent ainsi qu'Amundsen, qui avait pris part aux recherches. Nobile fut accusé d'avoir abandonné ses hommes, il fut contraint de démissionner puis réhabilité.

Georges Cayley :

En 1810, le britannique pose le premier la problématique d'un vol, comprenant que le poids et la trainée sont les deux forces qu'il faut vaincre. Il prévoit que les ailes doivent être fixes et la nécessité d'un empennage pour stabiliser l'engin. Il a ainsi établi la forme de base de l'avion. Il découvre la portance par dépression sur l'aile et le profilage pour minimiser la traînée. Il est reconnu comme l'inventeur de l'aérodynamique et du concept d'avion en général.
La portance est un force perpendiculaire à la direction de la vitesse et dirigée vers le haut, résultant du mouvement d'un corps, un avion, dans un fluide, l'air. La sustentation d'un avion est assurée par la portance qu'engendre le mouvement de l'air autour de ses ailes. La loi de la portance s'applique aussi aux bateaux à voile.
L'aéronautique prit son essor quand on arriva à faire voler un homme dans un engin motorisé plus lourd que l'air, ce qui n'est pas le cas de la montgolfière, plus légère que l'air. On peut attribué cet exploit à :
Clément Ader, qui, le 9 octobre 1890, effectua 50 m environ au-dessus du sol sur une machine motorisée et pilotée par lui-même.
Otto Lilienthal, ingénieur allemand, qui effectua plus de 2 000 vols en planeur entre 1891 et 1896. Il trouva la mort le 9 août 1896 près de Berlin.
Les frères Wright, qui, le 17 décembre 1903 effectuèrent quatre vols, le dernier étant le plus long, 284 mètres pendant 59 secondes. Ces vols sont généralement considérés comme les premiers vols motorisés et contrôlés d'un plus lourd que l'air.

Les pionniers de l'aviation, des héros.
La majorité d'entre eux sont d'illustres inconnus, d'autre se sont fait un nom.

Charles Lindbergh, fils d'immigrants suédois, né le 4 février 1902 à Détroit, Michigan et décédé le 26 août 1974, est un pionnier de l'aviation :

Le Spirit of Saint Louis est le monoplan utilisé par l'aviateur américain Charles
Lindbergh pour effectuer la première traversée aérienne de l'Océan Atlantique
de New York à Paris en solitaire et sans escale, les 20 et 21 mai 1927.

L'aigle solitaire, comme on le surnommait, entre dans la légende en devenant le premier pilote sans escale et en solitaire à relier New York à Paris entre le 20 et 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion, le Spirit of Saint Louis.
Cependant, Lindbergh n'est pas le premier à avoir traversé l'océan Atlantique en avion, mais simplement le premier à l'avoir fait en solitaire. Dès 1919, deux autres tentatives, moins célèbres, avaient été couronnées de succès. Entre le 8 et le 31 mai 1919, un équipage de la marine américaine avait fait la traversée entre Jamaica Bay, près de New York et Plymouth en hydravion, en plusieurs étapes. Du 14 au 15 juin 1919, un équipage britannique avait ensuite fait la première traversée en un seul vol. Ils étaient partis de Saint John's à Terre Neuve pour se poser à Clifden en Irlande, au terme d'un vol de 3 630 km, effectué en 16 heures et 12 minutes. Leur avion était un bombardier de la première guerre mondiale.
Le succès de Lindbergh a lieu douze jours après la disparition des pilotes français Nungesser et Colis qui avaient tenté la traversée d'est en ouest en partant du Bourget à bord de l'Oiseau blanc, et deux semaines avant la deuxième traversée sans escale de l'Atlantique, entre New York et Berlin effectuée par Chamberlain et Lévine. L'atmosphère de l'époque et le fait que ces traversées ne reliaient pas deux villes emblématiques comme Paris et New York expliquent sans doute que ces premières n'aient pas suscité le même formidable écho médiatique que la tentative de Lindbergh. Ainsi, la traversée de Lindbergh est certes un véritable exploit, mais son image de pionnier est en partie usurpée. L'aigle solitaire est immédiatement adulé par les foules. Dans le journal l'Humanité, Paul Vaillant Couturier écrit : Des millions et des millions d'hommes aujourd'hui des deux côtés de l'océan vont se sentir plus voisins les uns des autres, plus fraternels. Et cela, c'est une victoire révolutionnaire. Lindbergh raconte sa dure lutte contre le sommeil. À plusieurs reprises, il se réveilla alors que le train d'atterrissage touchait les vagues. Il avait embarqué, en tout et pour tout, 2 000 litres d'essence, quatre sandwichs et deux barres de chocolat, il ne disposait pas de pare-brise. À la foule qui l'accueillit lors de son atterrissage à l'aéroport du Bourget, il se contenta de répondre : Well, I did it ! Eh bien, je l'ai fait !
Charles aura treize enfants, six avec son épouse Anne Morrow Lindbergh, aviatrice et écrivaine américaine ainsi que sept autres après la guerre dans trois relations secrètes en Allemagne et en Suisse. L'aîné, Charles Junior, est kidnappé le 1er mars 1932 et retrouvé mort le 12 mai malgré le paiement d'une rançon. Cet événement conduit la famille Lindbergh à fuir les États-Unis en décembre 1935 pour vivre en Europe.
Envoyé en Allemagne à la demande de l'ambassade américaine pour effectuer un rapport sur la Luftwaff, Charles se serait laissé leurrer. Il surestime l'aviation allemande qu'il dit invincible. Il sera décoré le 28 juillet 1936 de l'ordre de l'Aigle allemand par Göring, qui lui montre en primeur de nouveaux avions. À cette occasion, il qualifie Hitler de grand homme moins dangereux que Staline. En mai 1941, Roosevelt lui demande de renvoyer la médaille de la honte, ce qu'il refuse de faire, préférant démissionner de son poste de colonel. Avant l'entrée en guerre des États-Unis le 8 décembre 1941, Lindbergh est un ardent défenseur du maintien des États-Unis hors du conflit mondial, et devient un leader du mouvement anti-guerre America First. En octobre 1940, Lindbergh préconise que l'Amérique reconnaisse les nouvelles puissances en Europe. Le 11 septembre 1941, lors d'un meeting d'America First, il pose la célèbre question dans un discours radiodiffusé. : Qui sont les agitateurs bellicistes ?, à quoi il répond : Les Britanniques, les Juifs et l'administration Roosevelt. Il change d'avis après l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941 et assurera une cinquantaine de missions aériennes dans le Pacifique comme civil.

La Compagnie générale aéropostale :

L'idée d'une ligne aérienne transatlantique consacrée au service postal mais aussi au transport de passagers, rêvée par Pierre Georges Latécoère, se réalise dans les années 1920, sous l'impulsion d'un banquier, Marcel Bouilloux Lafont, repreneur de la société des lignes Latécoère qui avait été créée en 1918, cela en 1927, sous le nom de Compagnie générale aéropostale. Suite à des problèmes financiers, la compagnie est reprise par l'État français en 1933, au sein d'un ensemble dénommé Air France, qui venait d'être fondée le 7 octobre 1933 par le vote par le parlement d'une loi de fusion de 4 compagnies du transport aérien français, à l'initiative de Pierre Cot, ministre de l'Air du gouvernement Edouard Daladier.
Développée au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'aviation postale doit beaucoup au courage de ses premiers pilotes, chaque vol était une aventure risquée, qui pouvait être fatale.

Antoine de Saint-Exupéry, écrivain, poète et aviateur né le 29 juin 1900 à Lyon. Il disparait en vol, au large de Marseille, le 31 juillet 1944 :

Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917, et après son échec à l'Ecole navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921 à Strasbourg, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère, qui deviendra l'Aéropostale et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du Sud en 1929. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans comme Vol de Nuit qui rencontre un grand succès.
À partir de 1932 son entreprise entre dans une période difficile. Aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l'écriture. Il entreprend de grands reportages au Vietnam, à Moscou, en Espagne en 1936 qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe en 1939 dans Terre des hommes.
En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New-York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance. C'est à cette époque qu'il écrit un conte plein de charme et d'humanité qui devient très vite un immense succès mondial, le Petit Prince, publié avec ses propres aquarelles.
Rêvant d'action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence. Il disparaît en mission le 31 juillet 1944.
En 2000, des morceaux de son appareil, le train d'atterrissage, un morceau d'hélice, des éléments de carlingue et surtout du châssis, sont retrouvés en Méditerranée au large de Marseille. Le 7 septembre 1998, un pêcheur avait déjà trouvé sa gourmette dans son chalut, près de l'ile de Riou. Remontés à la surface en septembre 2003, les restes de l'avion sont formellement identifiés le 7 avril 2004 grâce au numéro de série de l'appareil. Les restes du Lightning sont exposés au Musée de l'air et de l'espace au Bourget, dans un espace consacré à l'écrivain aviateur.

Jean Mermoz, né le 09-12-1901 et mort dans l'océan Atlantique le 07-12-1936 est un aviateur français, figure légendaire de l'Aéropostale, surnommé l'Archange :

En 1927, Marcel Bouilloux-Lafont, envoie Mermoz à Rio de Janeiro afin de développer de nouvelles liaisons en Amérique du Sud. Pour cela, il faut franchir un obstacle majeur, la Cordillère des Andes. Au cours d'une tentative de franchissement, Mermoz doit se résoudre à un atterrissage en montagne, puis parvient à redécoller acrobatiquement en lançant son avion dans un précipice et à rebondir à trois reprises sur des crêtes en deçà, parvenant ainsi à prendre de la vitesse en piquant. Le 15 juillet 1929, il ouvre la ligne des Andes avec Henry Guillaumet. En mai 1930 il réalise sur avion Latécoère, la première liaison entièrement aérienne entre la France, Dakar et l'Amérique du Sud. Il établit plusieurs lignes régulières. Entre 1930 et 1936, Mermoz aura effectué vingt-quatre traversées de l'Atlantique Sud. Il disparaît en mer le 7 décembre 1936 à bord d'un Latécoère 300.

Parmi les illustres inconnus :

Lucien Bossoutrot est un aviateur et homme politique français, né le 16 mai 1890 sur les bords de la Corrèze, à Tulle et mort le 1er septembre 1958 :

Il obtient ses brevets de pilote civil et militaire lors de la première guerre mondiale. Après la guerre, il est d'abord pilote d'essai chez Farman puis chez Blériot. En février 1919 il effectue le premier vol commercial international avec passagers de Paris à Londres à bord d'un bimoteur Goliath Farman. Il bat plus de vingt records du monde, de durée, de vitesse et de distance, notamment celui de la distance en circuit fermé en compagnie de Maurice Rossi, ils effectuent alors, en 1932, un vol de 10 601 km sur le Blériot 110 Joseph Le Brix. En 1934, il établit la première liaison commerciale sur l'Atlantique Sud à bord de l'hydravion Blériot 5190 Santos-Dumont. Lucien Bossoutrot s'est également illustré au tout début du vol à voile en France : en 1922, lors du 1er congrès de vol sans moteur de Combegrasse, il remporte le prix de la durée et celui du gain d'altitude sur planeur Farman.
Il était également membre du parti radical socialiste, sous cette étiquette, il est élu député de la Seine en 1936, lors du scrutin qui voit la large victoire de la coalition de front populaire. Il devient alors président de la Commission de l'aéronautique à la chambre des députés. Il s'investit également dans le développement de l'aéronautique populaire en soutenant la création d'aéro-clubs.
Il vote, le 10 juillet 1940, en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Mais il rentre très vite dans l'opposition au nouveau régime, ce qui lui vaut d'être interné par les autorités de Vichy. Il parvient toutefois à s'enfuir et rejoint la Résistance dans le Sud-Ouest de la France. Cet engagement lui vaut d'être rétabli dans ses droits par un Jury d'honneur quand, à la Libération, il est frappé d'une peine d'inéligibilité en raison de son vote du 10 juillet 1940.

L'impact des guerres :

. La Première Guerre mondiale : Quelques années seulement après le premier vol, cette période voit l'apparition d'une nouvelle arme sur le champ de bataille. On passe brutalement à une production en grande série, certains modèles d'avions étant construits à plus d'un millier d'exemplaires. Les pilotes deviennent des professionnels, même si le parfum d'aventure n'a pas disparu.
. L'entre-deux-guerres : La fin de la guerre met sur le marché un surplus de pilotes et d'appareils qui permettent le lancement du transport aérien commercial et, en premier lieu, celui du courrier. L'aviation se développe et l'on assiste à la création d'une armée de l'air dans nombre de pays. L'aviation militaire pousse les constructeurs à battre de nouveaux records. Les progrès de l'aviation civile sont une retombée des études militaires.
. La Seconde guerre mondiale : L'aviation est largement utilisée sur le champ de bataille. On peut considérer cette période comme l'apogée des avions utilisant un moteur à piston et une hélice comme moyen de propulsion. La fin de la guerre voit la naissance du moteur à réaction et du radar.
. La seconde moitié du XXe siècle : Une fois encore, la fin de la guerre met sur le marché un surplus d'appareils et de pilotes. C'est le début du transport aérien commercial régulier capable de s'affranchir des conditions météorologiques et de pratiquer le vol sans visibilité. L'aéronautique militaire pousse au développement du réacteur et part à la conquête du vol supersonique. Les retombées civiles permettent le développement des premiers avions de ligne quadriréacteurs et le transport aérien s'ouvre à tous, au moins dans les pays développés.

En guise de conclusion :

Le petit prince est une oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry traduite en 220 langues et dialectes et vendue à plus de 134 millions d'exemplaires dans le monde.

Publié à New-York en 1943, c'est un conte poétique et philosophique sous l'apparence d'un conte pour enfants. Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement des grandes personnes. Le langage, simple et dépouillé, parce qu'il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d'une conception symbolique de la vie. On peut y lire une invitation de l'auteur à retrouver l'enfant qui est en nous.

La conquête spatiale

Le monde sortait d'un dramatique épisode de son histoire où des hommes s'étaient conduits en véritables barbares.
Les technologies annoncent et accompagnent les chambardements sociologiques, accélérant les ruptures, les rendant irréversibles.

Il y avait Sergueï Korolev, génial créateur de la première fusée RP318 en 1936 propulsant un avion, interné sans raisons dans les camps staliniens de 1938 à 1944.

Il y avait Werner Von Braun, génial inventeur de la fusée V2 en 1942 propulsée par un moteur brulant un mélange d’alcool et d’eau associé à l’oxygène liquide.

Il y avait la débâcle allemande, la récupération de Von Braun par l’armée américaine et celle de l’usine de fabrication de V2 par l’armée soviétique.
Seul Korolev pouvait reprendre l’usine en mains et il fut libéré aussi vite qu’il avait été emprisonné.
Il y avait des rêves :

Korolev rêvait d’envoyer des hommes dans l’espace, mais l'’U.R.S.S. avait le même objectif que les Etats-Unis, ne voyant pas l’intérêt de mettre un satellite en orbite.
Staline commandait directement tous les projets spatiaux de l'Union Soviétique.

Le 4 octobre 1957 le 1er satellite artificiel de la terre est lancé avec succès par l’'URSS, appelé Spoutnik 1, il produit un lancinant Bip Bip.
Le 3 novembre 1957 Spoutnik 2 emporte dans l’'espace une chienne Laïka, Spoutnik 3 est lancé en mai 1958.
Pendant ce temps Von Braun ronge son frein tandis que Korolev est devenu l’homme sans nom qui doit s’effacer pour ne pas disparaître.

Von Braun rêvait d’envoyer des hommes sur la lune, mais les Etats-Unis voulait un missile balistique capable d'’acheminer rapidement une charge nucléaire vers un pays ennemi situé à grande distance, la lune ne les intéressait pas.
En 1956, Von Braun devient, à sa demande, citoyen américain.

Un mois après le lancement de spoutnik 2, les américains lancent Vanguard 1, il l’'annonce à grand renfort de publicité. Le lanceur Vonguard fait un saut de puce et s’effondre sur son pas de tir. Un lancement grotesque qui ridiculise les américains.
Le 19 déc. 1960 la cabine Mercury s’envole de Cap Canaveral. Le 31 janv. 1961 une seconde suit emportant un chimpanzé dans l’espace.

Contrairement aux essais américains qui se déroulent depuis le début devant des milliers de personnes, avec force publicité, ceux des soviétiques sont toujours effectués dans le plus grand secret, il s’écoule j'usqu’à 48 heures entre le décollage et la communication officielle.

Laïka, chienne bâtarde d'environ trois ans et pesant 6 kilogrammes, avait été ramassée dans les rues de Moscou, comme tous les autres "candidats". "On sélectionnait des chiennes, parce qu'elles n'ont pas besoin de lever la patte pour uriner et ont donc besoin de moins de place que les mâles, et bâtardes parce qu'elles sont plus débrouillardes et peu exigeantes". Les candidates devaient être photogéniques et leur prénom était choisi pour marquer les esprits. Laïka -- du mot russe "aboyer" -- avait été sélectionnée parmi cinq ou six concurrentes pour sa débrouillardise, son caractère particulièrement docile et son regard légèrement interrogatif. "Bien sûr qu'on savait qu'elle devait périr dans ce vol, faute de moyen de la récupérer, inexistant à l'époque", poursuit la vieille dame. La veille de sa mission, "je suis allée la voir, je lui ai demandé de nous pardonner et j'ai même pleuré en la caressant une dernière fois", se souvient-elle.
Le lancement du Spoutnik avec Laïka, le 3 novembre 1957 à 5h30 (heure de Moscou), au Kazakhstan, depuis le futur cosmodrome de Baïkonour, "ne laissait rien présager de mauvais", se souvient Adilia Kotovskaïa. "Certes, lors de la montée de la fusée, le rythme cardiaque de Laïka a augmenté considérablement". Mais au bout de trois heures la chienne a récupéré son rythme normal. Mais tout à coup, après la neuvième rotation autour de la Terre, la température à l'intérieur de la capsule de Laïka commence à augmenter et dépasse 40°C, faute de protection suffisante contre les radiations solaires. Résultat: Laïka, qui aurait dû rester en vie entre huit et dix jours, est morte au bout de quelques heures à cause de la chaleur et de déshydratation.
La radio soviétique a continué malgré tout à publier des rapports quotidiens sur "la bonne santé de Laïka", devenue héroïne planétaire. Selon la version officielle, longtemps soutenue par Moscou, Laïka a trouvé la mort grâce à un poison qu'elle a reçu avec sa nourriture pour éviter une mort douloureuse lors du retour de l'engin dans l'atmosphère. Le Spoutnik lui-même s'est désintégré dans l'atmosphère le 14 avril 1958, au-dessus des Antilles, avec sa passagère morte depuis cinq mois. Le 19 août 1960, un vol spatial ramène vivantes deux chiennes envoyées dans l'espace, Belka et Strelka, ouvrant la voie au premier vol habité du Soviétique Youri Gagarine, le 12 avril 1961.


Le 12 avril 1961, Radio Moscou annonce que le 1er vaisseau spatial habité par l’homme a été lancé. Le pilote cosmonaute est Youri Gagarine, il sera suivi de Guerman Titov les 6 au 7 août 1961, à bord de Vostok 2

Le 5 mai 1961 MR3 s'’envole, embarquant Alain Shepard, le 1er américain pour un vol suborbital de 15 minutes. Le 21 juillet MR4 emporte Virgil Grison à 60 km. d'’altitude.

Depuis début 1961, deux américains ont volé dans l’espace, Alain Shepard et Virgil Grison, mais aucun n’'a été satellisé alors que Gagarine a fait le tour de la terre en avril 1961, suivi par Guerman Titov en août.
Le 20 février 1962 John Gleen sera le premier américain à boucler une orbite autour de la terre tandis que Valentina Tereshkova sera la première femme à voler dans l'espace en juin 1963.

Le 18 mars 1965 le soviétique Alexis Léonov réalise la 1ère sortie dans l’'espace. Il fut le 18e homme dans l'espace et le 11e soviétique. Relié à sa capsule spatiale Voskhod 2 par un cordon, il flotta pendant douze minutes dans l'espace. La mission fut difficile et le retour dans la cabine épuisant. Le scaphandre s'était dilaté et ne permettait pas à Leonov de rentrer pour rejoindre son coéquipier. Il garda son sang froid et réussit en dépressurisant un peu son scaphandre à s'introduire dans le sas la tête la première alors qu'il devait rentrer les pieds en avant pour pouvoir rejoindre son siège, il a alors dû se retourner à l'intérieur du sas pour reprendre sa position et pouvoir le fermer. Enfin, le retour sur Terre fut une épreuve de plus pour l'équipage car la cabine ne se posa pas à l'endroit prévu et les secours mirent plusieurs heures à récupérer les deux hommes.

Le départ de Gemini 4 a lieu le 3 juin 1965 de Cap Kennedy. A son bord White sera le premier américain à évoluer dans le vide cela deux mois et demi après l’exploit de Léonov. Le 7 juin la cabine amerrit dans l'’Atlantique après un vol de 97 heures. A la 3ème révolution la sortie de White a lieu pendant 21 minutes. Il se heurte aux mêmes problèmes que Léonov pour donner à son corps l’'attitude désirée, il doit déployer des efforts considérables qui conduisent son rythme cardiaque à 200 pulsations à la mn., avec comme conséquence une intense transpiration, la vapeur d'’eau se condense rendant la visibilité mauvaise au moment où il s’agit, dans des conditions les plus difficiles, de remettre la main sur le vaisseau cosmique. Des l’'instant que l’'astronaute est matériellement détaché de son vaisseau il constitue un satellite distinct du vaisseau et a son mouvement propre.

Avec ce vol de juin 1965, les américains sont au niveau des russes.
Une chose nous déconcertait particulièrement, nous avions l'’impression qu’il était plus facile de travailler en état d’'apesanteur,
or les astronautes s’'accordent pour dire qu’il fallait plus d’efforts et de temps dans l'’espace qu’'au sol.

Le programme Soyouz remplace Voskhod et a pour but de relever le défit des programmes Gémini et Apollo. Soyouz est utilisé des le début des années 1960 et est toujours utilisé en 2010. Il permet de desservir les stations spatiales Saliout dans les années 1970 puis MIR et depuis 2000 la station spatiale internationale. Pourtant le début est dramatique : Le 21 avril 1967 lancement de Soyouz 1, à son bord Vladimir Komarev, à son retour la capsule s'écrase au sol tuant son occupant, c'est le premier mort reconnu par l'URSS, désormais gravement handicapé par la mort de Korolev en janvier 1966 et par l'insuffisance des moyens financiers,
Le premier amarrage automatique entre deux engins inhabités a lieu le 30 octobre 1967. Le premier amarrage entre deux Soyouz avec équipage a lieu en janvier 1969 avec les vaisseaux Soyouz 4 et 5. Au cours de la même mission est réalisée la première et seule sortie extravéhiculaire jamais effectuée à bord d'un vaisseau Soyouz : deux cosmonautes de Soyouz 5 passent par l'extérieur pour rejoindre Soyouz 4, le module orbital servant de sas. La mission est un succès
Ils ont aussi un programme lunaire et sont les auteurs du premier satellite artificiel autour de la lune et du premier atterrissage en douceur, cela en 1966.

Gemini 5 est lancé le 21 aout 1965. Sur ce vol tous les records sont battus, 191 h. dans l’'espace et 120 révolutions.
Gemini 7 décolle le 4 décembre 1965 pour un vol d'’une durée de 14 jours. Gemini 6 sera lancé 8 jours après. Durant cette expérience les 2 cabines s’approcheront à 15-20 cm. et pendant 5 heures les deux vaisseaux volèrent en formation, se dépassant à tour de rôle et tournant l'’un autour de l'’autre en lentes pirouettes.
L’objectif de Gémini 8 est son amarrage en orbite avec le véhicule cible Agena. Armstrong pousse doucement le nez de Gémini 8 dans le cellier d’amarrage d'Agena, les 2 vaisseaux ne font plus qu’'un, le premier amarrage dans l’espace a été réussi en mars 1966.
Le programme Apollo est le programme spatial de la NASA mené durant la période 1961 – 1975 qui a permis aux États-Unis d'envoyer pour la première fois des hommes sur la Lune. Il fut lancé par John F. Kennedy le 25 mai 1961, essentiellement pour reconquérir le prestige américain mis à mal par les succès de l'astronautique soviétique, à une époque où la guerre froide entre les deux superpuissances battait son plein. Le 21 juillet 1969, cet objectif était atteint par deux des trois membres d'équipage de la mission Apollo 11, Neil Armstrong et Buzz Aldrin.

Dans cette lutte pour la suprématie dans l’espace on songe à une utilisation militaire de la conquête spatiale. Coté Russe le projet Almaz est le pendant du projet MOL Américain.
Les astronautes deviennent des espions dans leur station spatiale.
Mais les satellites de reconnaissance non habités coutent beaucoup moins cher et sont une concurrence. En 1969 décision est prise de supprimer le projet MOL, juste six mois avant l’'atterrissage sur la lune.
En URSS le projet Almaz continue, mais on finit par reconnaître la supériorité des satellites robots et on arête Almaz prématurément.

Officiellement, la conquête de l'espace a fait 24 morts à ce jour.
Parmis eux citons :
- Spoutnik 2 : La chienne Laïka mourut environ 7 heures après le lancement le 03 novembre 1957.
- Apollo 1 : Incendie lors d'un test sur le pas de tir le 27 janvier 1967 tuant les 3 astronautes, Grissom, White et Chaffée .
- Soyouz 1 : Parachute en torche le 23 avril 1967, une victime.
- Challenger : Explosion lors du lancement le 28 janvier 1986, tuant tout l'équipage en direct à la télé.
À ce jour, hormis la chienne Laïka, il n'y a pas eu de mort dans l'espace. Les décès se sont produits soit lors de l'entraînement au sol, soit lors du décollage, soit lors de la rentrée dans l'atmosphère.

La mort d'un héro :

Le vol de Youri Gagarine, le 12 avril 1961 lui a apporté une notoriété planétaire, c'est dire l'émotion que sa mort accidentelle a soulevée moins de six années plus tard. Un accident d'avion sur les causes duquel repose toujours une chape de plomb.
Il a reçu de nombreuses lettres posthumes, en voici une :

Cher Youri,
Je t'’ai rencontré et servi, en 1963, sur les bateaux mouches du pont de l'’Alma. Tu as serré la main à tout le personnel du bateau. Maintenant, tu te trouves dans l’'espace où tu aimais être....

une poignée de main historique :
Après la visite de l'homme sur la lune, la concurrence acharnée des deux grands cède petit à petit la place à la coopération, essentielement pour des raisons budgétaires. Elle aboutit à une poignée de main historique dans l’'espace. L'’astronaute Thomas Stafford et le cosmonaute Alexis Leonov se rejoignent quand le vaisseau américain Apollo et le vaisseau russe Soyouz se rencontrent dans l'’espace en juillet 1975. C'est un évènemant politique : après s’'être affrontées pendant plus de dix ans, les puissances ennemies sont parvenues à s’'entendre. Il faudra attendre la station orbitale Mir pour qu'ils entament une coopération plus avancée.
La conquète spatiale continue, elle est moins spectaculaire et nous sommes blasés. Aujourd'hui on approche MARS, VENUS, JUPITER, MERCURE ..... La passion d'explorer, d'apprendre ..... La passion des voyages, toujours plus loin ...... Un jour l'homme découvrirat une autre terre ou il posera son sac ...... Espérons que ce sera avant d'avoir trop abimée la belle bleue ......

C'EST QUOI, L' ESPACE ?

A la surface de la terre, nous baignons dans une atmosphère d’'air respirable, et on trouve des traces d'’air à des milliers de KM de la terre. L’espace ne commence pas à une certaine altitude, mais à une certaine vitesse, ce n’'est pas non plus un milieu vide. Sur la lune, nous serions directement exposés à l’'espace, aucune barrière ne nous séparerait de l'’univers, mais nous manquerions d’'air, serions bombardés de radiations solaires et soumis à des écarts de température extrêmes. L’'atmosphère nous protège des radiations venues de l’espace grâce à de multiples couches de gaz, notamment l'’ozone, mais nous empêche d’'accéder à l’'espace.
Pour rester dans l’'espace, un satellite doit se déplacer à la vitesse de 8 KM/S. Une fois cette vitesse acquise il peut y demeurer des années, voir éternellement sans avoir à utiliser ni moteur ni carburant. Pourquoi ? Parce que, tout objet lâché au dessus de la terre tombe de 5 M pendant la 1 ère seconde de sa chute. Or la surface de la terre est courbe, tous les 8 KM, elle s’'incurve de 5 M. Ainsi un satellite qui se déplace à une vitesse de 8 KM/S est attiré vers le centre de la terre de 5 M chaque seconde et ne s’en approchera jamais puisque la surface de la terre s'’incurve d'’autant. En fait, l’'engin est en chute libre perpétuelle et le sol se dérobe sous lui.
En théorie on peut atteindre 8 KM/S à n’importe quelle altitude, mais en dessous de 150 KM, la friction de l’air freine tout engin spatial. La station spatiale internationale ISS, tourne atour de la terre à 400 KM d'’altitude, le télescope Hubble à 600 KM et les satellites de télécommunications circulent à 36 000 KM, en orbite géostationnaire, ils sont tous soumis à la gravité terrestre.
Peut-on échapper à la gravité terrestre ? OUI !!!
Pour cela, il faut atteindre la vitesse de 11 KM/S, on se trouve alors en orbite solaire. Pour sortir du système solaire, et donc, échapper à sa gravité, il faut atteindre la vitesse de 16,5 KM/S, on passe alors sous l’'influence de la planète la plus proche.
A quoi sert l’'exploration spatiale ?
- A nous faire rêver ? Plus beaucoup, nous sommes blasés, l'’homme a hélas perdu ses capacités à s'’émerveiller.
- A nous révéler les beautés et des secrets de l’univers ? Oui, assurément.
Et c’est tout ? Non bien sur. Les satellites ont changé notre vie.
- Les satellites de communication ont transformé notre monde en un village ou tout se sait instantanément, enfin, presque tout. Ces échanges permettent de nouer des liens entre les peuples, jadis l'’étranger suscitait souvent la peur, la méfiance et aujourd’hui c’'est plutôt la curiosité, la volonté de se comprendre et d’échanger, enfin pas toujours.
- Les satellites météos, d’'observation, de surveillance rendent d’'innombrables services, ils permettent d'’évaluer et de tenter de comprendre, et donc la possibilité de trouver des solutions au dérèglement climatique.
- Les satellites militaires servent à la paix, contrairement à ce que disent certains, car ils permettent de contrôler l’armement. Le GPS est une de ses applications.
Sommes-nous seuls dans l’univers ? Et pourra-t-on un jour échanger avec ....
Pour communiquer avec une autre civilisation, il faudra qu'’elle habite notre galaxie, car les distances qui nous séparent des autres sont si grandes, des millions, voir des milliards d’années lumière ....
Mais notre galaxie se compose de milliards d’étoiles .....

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